de Ödön von HORVÁTH
Traduction Henri Christophe
Mise en scène Alain Batis | Dramaturgie Jean-Louis Besson
Du 29 novembre au 23 décembre 2018
AVEC
Raphaël Almosni, Sylvia Amato, Alain Carnat, Laurent Desponds, Théo Kerfridin, Sophie Kircher, Marc Ségala, Marie-Céline Tuvache
ÉQUIPE DE CRÉATION
Scénographie Sandrine Lamblin | Musique Cyriaque Bellot | Costumes Jean-Bernard Scotto | Lumières Jean-Louis Martineau |Perruques – maquillages Judith Scotto
Régie lumières Emilie Cerniaut | Régie son Gaultier Patrice
Une fable aux ressorts kafkaïens
Aborder l’Œuvre d’Ödön von Horváth, célébré comme l’un des plus grands dramaturges du vingtième siècle, c’est poursuivre ce désir viscéral de raconter des histoires en portant un regard lucide et poétique sur les problèmes de son temps.
Avec Allers-Retours, pièce écrite en 1933, Horváth emprunte la comédie populaire. Il nous livre une fable étonnante aux ressorts kafkaïens qui invite à mettre en miroir deux périodes, celle de 1933 et celle d’aujourd’hui.
L’histoire
Un vieux pont en bois jeté entre deux pays…
Un commerçant en faillite raccompagné à la frontière.
C’est Ferdinand Havlicek.
On l’expulse, il est devenu un poids économique pour le pays.
On l’invite à retourner dans son pays natal où il n’a jamais vécu.
Là-bas, les lois ont changé, dictant l’obligation de se déclarer dans un délai de cinq ans au consulat compétent, au risque de perdre sa nationalité automatiquement…
« Pas de chance… » Voilà notre Havlicek, apatride…
Pris au piège des lois économiques ou administratives, il est « coincé » sur ce vieux pont de bois et croisent une foule de personnages improbables (contrebandiers, chefs d’états, fonctionnaires zélés, une aubergiste au bord de la faillite…).
Une mécanique infernale…
Le Propos
Allers-retours met implicitement en lumière les paradoxes de nos sociétés contemporaines et le sort qu’on réserve aux esseulés, aux apatrides, aux migrants…. Une œuvre délirante dans laquelle Horváth se joue des frontières et des interdits et dénonce avec une intarissable humanité l’absurdité de l’Homme.
Inutile de forcer le trait, cette pièce singulière d’hier parle d’elle même aujourd’hui. Nous sauterons aisément par-dessus le temps avec le petit monde d’Allers-retours, personnages qui tanguent entre figures d’opérette et figures tragiques.
Dans cette farce jubilatoire d’une inquiétante étrangeté, le dérisoire embarque la démesure, l’absurdité suinte de tous les côtés.
Une partition théâtrale, musicale et chorégraphique pour 8 comédien.n.e.s et 16 personnages.
Presse
Une production de la compagnie La Mandarine Blanche
En coproduction avec : Le Carreau – Scène Nationale de Forbach et de l’Est mosellan (en cours), Les Tréteaux de France – Centre Dramatique National, l’association Qua