de Max Frisch
Mise en scène Fabian Chappuis
- La presse
« On ne peut d’admirer la mise en scène de Fabien Chappuis, qui a le sens du dépouillement, des ombres (le spectacle est très nocturne) et de la nervosité des conflits. (…) On sera plus sensible à la passion de cette jeune équipe qu’à la forme dépassée de ce drame qui porte les rides de son âge. » Gilles Costaz, Webtheatre
« Peu jouée en France, la pièce étincelle d’échos très actuels avec des interprètes subtils. (…) Cette humanité ordinaire fait les tragédies extraordinaires. Sans projeter le moindre calque, Fabian Chappuis nous parle évidemment aussi d’aujourd’hui. Il excelle à diriger les interprètes, très bien distribués. » Armelle Héliot, Le Figaro
« Un très beau spectacle aux influences « Brechtiennes ». Les comédiens, tous dotés d’une forte présence scénique, nourrissent avec force le propos de cette pièce. Max Frisch, en écrivant cette œuvre 20 ans après la fin de la 2e guerre mondiale, lance un appel vibrant à la vigilance. » Laurent Schteiner, Théâtres.com
- Un formidable appel à la vigilance
Dans un petit pays comme bien d’autres, un jeune homme sans histoires meurt au nom d’une identité qui n’est pas la sienne. Comment cela a t‐il pu se produire ? Débute alors une enquête / reconstitution autour de cette mise à mort, à la découverte de ce pays et de ses habitants. Ce jeune homme, c’est Andri. Un garçon que le maître d’école aurait, selon la version officielle, courageusement enlevé des griffes du violent pays voisin. Quel acte magnifique, se gargarise la population !
Enfin, jusqu’au moment où une menace d’invasion se précise… Là, cette même population se dit qu’il vaudrait peut-être mieux rendre cet encombrant réfugié. A coup de petits mensonges, d’arrangements, de compromissions, de fantasmes et de lâchetés, Andorra va sournoisement fabriquer son bouc émissaire…
À la fois cruelle, drôle et bouleversante, Andorra est une mise en lumière des mécanismes sournois de la haine et de l’exclusion. Un portrait acide et sans concession de ces « petites gens » qui les attisent et les propagent mais aussi de ceux qui en deviennent les victimes expiatoires. Ecrite en 1965, la pièce est un formidable appel à la vigilance, à la résistance, au refus de l’obéissance aveugle et résonne encore aujourd’hui de toute sa vérité.
Fabian Chappuis